Certaines personnes bénéficient d’un bon environnement dans leur vie, qu’il soit d’ordre familial ou amical, avec des personnes à l’écoute et de bons conseils. Alors quelle est la différence entre un.e bon.ne ami.e et un.e psychologue ?
Le.a psychologue n’est pas une qualité personnelle mais un métier. Pour avoir ce titre il.elle se doit d’avoir un Master 2 (Bac+5) minimum à travers lequel il.elle a travaillé sa théorie et sa pratique lors de stages professionnels. Il.elle est également soumis à un code de déontologie.
Le.a psychologue sera dans une écoute dynamique dans le sens où celle-ci ira au-delà du discours énoncé et de ce qui est donné à voir et à entendre.
De plus l’écoute dans le cadre d’une séance y sera différente puisque le.la psychologue ne répondra pas avec ses propres valeurs ou ses expériences de vie.
Il est important de préciser que le.a psychologue prend ce que le patient dit dans un espace privé et confidentiel. Pendant votre séance vous pouvez y déposer tout ce à quoi vous pensez.
En effet, ce que l’on appelle la libre association y est autorisée et même encouragée, cela se produit quand un évènement ou un souvenir en appelle un autre pour ensuite en appeler un autre, ainsi de suite. Cette action permet de lier des évènements entre eux et de donner du sens à ce qui n’en a pas au premier abord afin que nous explorions votre propre histoire et de comprendre la manière dont vous la vivez aujourd’hui.
Le.a psychologue mettra en place sa réflexion pour vous orienter via des questions et des interprétations afin qu’il se produise un décalage sur la vision que vous avez de votre vie ou d’un évènement, ce qui vous permet un questionnement et une approche différente. Pour avoir plus de recul sur ce que l’on vit et ce que l’on s’empêche de vivre.
En tant que psychologue mais aussi en tant que patient nous entendons souvent qu’aller chez un.e psychologue veut dire que l’on est fou. Soyons clair, ce n’est pas parce que l’on est fou que l’on va voir un.e psychologue, de même que l’on a pas à être fou pour aller le.a voir.
Notre capacité en tant que professionnel.le à appréhender le fonctionnement de l’esprit humain nous permet d’observer, de comprendre votre système défensif. Système qui fait barrage entre la réalité externe et votre réalité interne.
Chaque système est plus ou moins souple, il arrive que ce système ait besoin d’être retravaillé, recomposé et nous pourrons voir à quel moment celui-ci a été mis à mal.
Vous pouvez entamer un travail thérapeutique par envie d’un remaniement, d’une évolution, vous questionner sur votre parcours de vie, sur ce qui s’est passé et ce qui se répète. Comme le dit B. CLAVIER « Tout ce qui n’est pas dit se répète. »
En entamant un travail thérapeutique, vous mettez en place une réintégration différente de votre parcours de vie de par les pensées, discours et les souvenirs qui émergent pendant les séances. En pointant cette répétition vous vous libérez de cette posture qui ne vous convient plus et laissez place au renouveau.
L’action qui se met en place pour aller voir un.e psychologue est une question personnelle et singulière. C’est quand vous en ressentez le besoin ou l’envie.
En effet chaque individu a sa propre temporalité qui est subjective et qui doit être respectée. Cette temporalité se différencie de la temporalité du réel, c’est donc quand vous en ressentez le besoin que le travail thérapeutique peut commencer.
Le Psychologue :
Il.elle suit un cursus universitaire afin d’obtenir un Master 2 (Bac+5) de psychologie. Sa pratique se développe autour d’entretiens cliniques qui peuvent avoir lieu en cabinet mais aussi au sein d’une institution. Il.elle peut aussi faire des bilans psychologiques si il.elle y est habilité.e. Sa vision et son métier sont tournés vers le sujet, c’est à dire la personne qu’il.elle reçoit.
Il existe plusieurs spécialisations dans ce métier comme le.a psychologue social, cognitiviste, du développement, clinicien.ne et bien d’autres.
Le Psychiatre :
Il.elle a suivi une formation de médecin pour ensuite se spécialiser. Il.elle prend en charge les troubles dits psychiatriques. On peut le retrouver dans différentes institutions et services. Son approche est médicale car il sera plus dans le diagnostic et le traitement médicamenteux. Même si son champ de vision est biologique, il.elle est formé.e à une écoute qui sera autour du symptôme et du trouble.
Le Psychanalyste :
Il.elle a effectué une cure analytique et est affilié.e à une société de psychanalyse. Ce métier requiert beaucoup de formations. Le.la psychanalyste va ensuite travailler en libéral, pour proposer un travail de fond en utilisant l’analyse des rêves, des souvenirs infantiles, des lapsus et des actes manqués.
Le Psychothérapeute :
Ce statut est maintenant protégé, c’est à dire qu’il faut tout d’abord avoir un Master 2 ou être médecin pour ensuite entreprendre une formation afin d’avoir le statut de psychothérapeute. Cette formation est composée de 400h de travaux théoriques en psychopathologie et clinique suivi d’un stage de 5 mois.
Les différents métiers que nous venons de voir ensemble sont à voir comme complémentaires et non substituables. Par moments les suivis peuvent être médicamenteux en plus d’être psychologiques par exemple.
Trouver le.a psychologue qui nous convient représente un travail de recherches, qu’il soit personnel ou par le bouche à oreille. Le.la choisir dépend de votre besoin et de la manière dont vous avez envie d’avancer par rapport aux différents métiers et spécialités que nous venons de voir.
Le plus important est de construire un lien de confiance et de ne pas arrêter son travail ainsi que son chemin personnel si un.e professionnel.le ne vous a pas convenu.